Alegina transforme les coquilles d’huîtres en porcelaine de luxe

Kaomer a remporté le Prix spécial du jury Serbotel.

Une vaisselle de la mer qui s’inscrit dans une perspective d’économie circulaire.

Transparente, résistante et immaculée, la porcelaine de la mer Kaomer résulte d’un procédé de fabrication à base de coquilles d’huîtres réduites en poudre développé par la toute jeune entreprise vendéenne Alegina.  «La coquille d’huître n’est pas un adjuvant, c’est la base de notre pâte à porcelaine », insiste Philippe Gaboriau (photo), l’un de ses créateurs. Obtenue selon la méthode traditionnelle (la barbotine), la pâte fluide coulée dans moule est cuite à 1 250°C. Un émail également à base de coquille d’huître est pulvérisé sur le biscuit obtenu. Un nouveau passage au four permet d’obtenir une pièce émaillée sans aucune porosité.

Assiettes, accessoires de table, tasses et gouttes, le catalogue Kaomer compte une quinzaine de références, toutes développées pour des restaurants. «Nous créons à la demande. Nous avons réalisé la vaisselle de la Chabotterie de Benjamin  Patissier. Chaque pièce peut être décorée ou gravée », poursuit Philippe Gaboriau. Entre le prototype et la sortie de la vaisselle, il faut compter 3 mois et un coût de 15 € à 65 € par pièce.

Alegina s’approvisionne auprès des ostréiculteurs et compte sur la mise en place d’une filière de collecte des coquilles, lesquelles, jusqu’à présent, prennent le chemin de l’incinération ou de l’enfouissement. Car leur potentiel va au-delà de la porcelaine. En jouant sur leur granulométrie, Alegina a développé 2 autres applications :  le Vivaway, un pavé drainant pour les sols et le Vivaroof, un socle drainant pour toit végétalisé.