11/11/2016
Les Victoires des cantines rebelles 2016 présentent leurs 10 lauréats
Organisées par Un Plus Bio, les premières Victoires des cantines rebelles ont rendu leur verdict jeudi 10 novembre, en clôture d’une journée de réflexion sur l’alimentation biologique en restauration collective à l’Hôtel de Ville de Paris.
Les 10 lauréats sont :
Catégorie Courage politique : la Ville de Grande-Synthe (59).
500 convives, 100 % de produits bio, locaux et régionaux depuis septembre 2011.
Près de Dunkerque, dans le Nord, dans un environnement local marqué par un fort chômage (24% de la population municipale) et la précarité sociale (un tiers des habitants vit sous le seuil de pauvreté), la municipalité a décidé de faire de l’alimentation un pivot de l’accès des jeunes générations à une alimentation 100% bio qui consolide la structuration des filières agricoles locales. Et ceci, sans changer le prix du ticket pour les familles qui est 1,85 € par repas. C’est Sabrina Khellaf, adjointe au maire déléguée au projet éducatif globale et à la jeunesse de la ville de Grande-Synthe a reçu le trophée (photo) au nom de l’équipe municipale.
Catégorie Engagement citoyen : le collectif « Pas d’usine, on cuisine », Les Lilas (93).
2 000 convives, cuisine déléguée à une société privée, 10 % de bio.
En 2012, quelques parents en mobilisent d’autres pour informer les citoyens qu’une restauration collective éco-responsable est possible. Organisation d’une journée de la transition citoyenne, distribution de tracts, pétition, médiatisation, réunions publiques, contact d’experts, réalisations et projections de films…
Catégorie Ambition pédagogique : la Ville de Mouans-Sartoux (06).
1 000 repas par jour, 100 % bio dont plus de 50 % en local.
Mouans-Sartoux a préempté un domaine agricole pour mettre en place la première régie agricole pour se fournir en légumes biologiques qu’elle ne trouvait pas sur les marchés locaux.
Catégorie Bio au juste prix : Réseau Croc La Vie (59).
100 convives desservis dans 110 crèches en Nord-Pas-de-Calais (Hauts-de-France) avec une offre 100 % bio.
Le boeuf, le porc, les yaourts et crèmes fraiches, le pain et les ovo-produits sont 100 % locaux, les fruits et légumes à 50 % locaux. Le reste des produits provient d’un approvisionnement plus large.
Catégorie Santé dans l’assiette : Foyer du Romarin (Ehpad) à Clapiers (34).
95 convives de 80 à 102 ans. 62 % de bio dont plus de 20 % en local (poulets, légumes, œufs, jus de fruit et pain).
La cuisine, dirigée par René Galibert, est dépourvue de matières issues de l’agroalimentaire transformé. Les recettes ne contiennent ni produits chimiques, ni graisse de palme, et sont 100 % faites maison de l’entrée au dessert. La cuisine est labellisée « En cuisine » niveau 3 par Ecocert.
Catégorie Cuisine vivante : la Ville de Manduel (30).
30 repas, 19 % de bio et 10 % bio local.
Le chef de la cuisine, Lionel Senpau, s’emploie à développer une cuisine créative tout en maîtrisant les coûts. Il s’approvisionne sans intermédiaire en fruits, légumes, volailles et huile d’olive et dispose d’une légumerie. La cantine sert trois repas sans produits carnés par mois aux 240 convives scolaires. Les cuisiniers sont formés à la cuisine alternative.
Catégorie Territoire en transition : la Ville d’Ungersheim (68).
550 convives, 100 % de bio depuis 2009 dont 75 % de local.
La cuisine est gérée par une association d’insertion par l’économie et la formation. La démarche globale de transition non seulement énergétique repose aussi sur un concept de transformation sociale voulue par les citoyens. Des idées ont été réfléchies, débattues et concrétisées par eux en engageant leurs élus. Le conseil participatif a lancé 21 actions pour le 21e siècle fondées sur les principes de l’autonomie intellectuelle, de l’indépendance énergétique et de la souveraineté alimentaire. Une régie agricole et une conserverie-atelier de transition ont été créées sur le territoire.
Catégorie Alternative au menu : la Ville de Bègles (33).
2 250 convives, plus de 30 % de produits bio dont 70 % locaux.
La ville propose un double menu équilibré quotidien, l’un avec viande et l’autre sans.
Catégorie média d’investigation : « Les casseroles de la restauration collective ».
Le prix a été remis à la journaliste Céline d’Estève pour son documentaire sur les coulisses de la restauration collective, un marché de taille industrielle de trois milliards de repas par an. Documentaire diffusé sur France 5 en mai 2016.
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