29/04/2025
Océan et restauration, le temps de l’action

©Philippe Zamora©Philippe Zamora
La protection de l’océan passe par l’évolution de la culture culinaire et alimentaire. Et par les choix des cuisiniers.
La tribune d’Elisabeth Laville, fondatrice d’Utopies et administratrice de B LAB France.
Avec l’impact combiné de la surpêche, du dérèglement climatique, de la pollution plastique et de la destruction des habitats marins, les océans sont devenus emblématiques de la dégradation de la biodiversité sur la planète. La Convention des Nations Unies sur l’Océan, en juin prochain à Nice (06), veut agir comme un électrochoc: nous ne pourrons pas sauver la planète sans sauver l’océan, qui n’est pas seulement un réservoir de biodiversité. Il joue un rôle clé dans la régulation du climat, absorbant 30 % des émissions de CO2 et 90 % de l’excès de chaleur généré par les activités humaines.
Pour les restaurateurs, il est temps de faire de l’océan un combat prioritaire, d’agir sur les pratiques d’approvisionnement plus durables comme sur l’évolution des comportements de consommation. Cela passe par travailler avec des labels comme MSC (pêche durable) et ASC (aquaculture responsable). Depuis 2010, le programme Mr. Goodfish, lancé par le Centre National de la Mer à Boulogne-sur-Mer (62), accompagne ceux qui s’engagent à proposer au moins deux espèces durables sur leur menu. Détailler l’origine des produits, expliquer les engagements sur les menus, sensibiliser le personnel pour mieux guider les choix des consommateurs: autant d’actions simples qui permettent de faire évoluer la demande. (suite…)


Les entreprises de la restauration collective servent chaque jour près de 7 millions de repas.










