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07/01/2023

Réemploi en restauration rapide sur place : les enseignes ont 15 jours remettre leurs plans d’actions au ministère

Biooburger a opté pour une vaisselle en plastique réutilisable ©Bioburger

Depuis le 1er janvier 2023, les enseignes de restauration rapide qui ont plus de 20 places assises doivent servir les clients qui consomment sur place dans la vaisselle réemployable. Malgré de nombreux tests menés depuis plusieurs mois pour satisfaire cette obligation de la loi Agec, les réseaux ne sont pas totalement prêts.

Les dirigeants des 25 enseignes de restauration rapide les plus importantes (1) du marché français – spécialistes du burger, de la sandwicherie, des sushis, opérateurs en parcs à thème et en restauration collective – ont été convoqués le 6 janvier au ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires par le ministre Christophe Béchu et la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Bérangère Couillard. Objectif : faire le point sur la mise en œuvre de la vaisselle réutilisable en restauration rapide pour la consommation sur place. La réunion, qui s’est déroulée dans le salon des Aigles de l’Hôtel Roquelaure, a duré 1 heure 30, le temps que les professionnels exposent les freins et les contraintes induites par cette obligation et que le ministre leur annonce un calendrier très serré. D’ici 15 jours, les professionnels doivent lui remettre leurs plans d’actions. Ceux-ci feront l’objet d’évaluation et de contrôle de la part des services ministériels. Objectif : que tous les réseaux soient conformité à la fin du premier trimestre, une clause de revoyure étant programmée fin mars.

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200 000 tonnes de déchets par an
Rappelant qu’il s’agit d’éviter l’utilisation de 20 milliards d’objets à usage unique, soit 200 000 tonnes de déchets, Christophe Béchu a reconnu, lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion, que toutes les enseignes présentes avaient avancé sur le sujet. Cependant, s’il admet que des difficultés comme la disponibilité en quantité suffisante de contenants réemployables, l’organisation de la plonge (sur place ou externalisée) ou encore la réorganisation du conditionnement des plats produits en amont du service et destinés à la fois à la VAE et à la consommation sur place et jusqu’à présents vendus dans des bols en plastique à usage unique freinent la généralisation du réemploi, il a assuré, que « toutes les enseignes seront au rendez-vous [du réemploi ] en 2023.»

3 mois c’est le temps qu’il faut à Bioburger pour achever le déploiement de ses nouveaux contenants sur l’ensemble de son réseau, comme l’explique à Restauration21 Louis Frack, l’un des 2 fondateurs du concept et qui était présent à la réunion. Ses restaurants sont progressivement dotés d’une vaisselle en plastique réutilisable – cornets de frites, gobelets- bols pour salades et desserts – lavée sur place dans des espaces plonge redimensionnés. Autorisé par la loi Agec, le papier fin qui entoure le burger a été conservé. Et pour éviter les vols, les employés ramassent les plateaux et récupèrent la vaisselle.

Lire aussi : Class’croute teste la vaisselle réutilisable et la consigne

Surcoûts en eau et en énergie
Egalement présent, le Syndicat National de la Restauration Rapide (SNARR) a plus tard réagi dans un communiqué de presse, réaffirmant l’engagement de ses adhérents à « mettre fin à l’utilisation de vaisselle jetable ». Il souligne « le coût important de la mesure (…) pouvant aller jusqu’à 100 000 € par établissement, sans compter les surcoûts en eau et en énergie engendrés », les difficultés rencontrées en back-office pour organiser les espaces de plonge et de séchage de la vaisselle, ainsi que « la problématique du vol et du jet par erreur de vaisselle réutilisable, tant l’usage de jetable était intégrée par la clientèle. » Le syndicat qui représente plus de 90% du secteur de la restauration rapide (87 % de TPE-PME) précise saluer « le pragmatisme des ministres qui font le choix d’un accompagnement du secteur par leurs administrations plutôt qu’une démarche punitive ou de « name and shame ». Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et avant elle  Brune Poirson, secrétaire d’Etat à l’écologie, en poste dans le précédent quinquennat  d’Emmanuel Macron, n’avaient hésité à donner les noms des enseignes mauvaises élèves du tri 5 flux. Ce que n’a toutefois pas exclu de faire Christophe Béchu, comme il l’a également précisé lors de la conférence de presse. En cas de manquement, les enseignes s’exposeront à une amende de 1 500 € par jour.

Lire aussi : Emballages et tri des déchets : Barbara Pompili rappelle leurs engagements aux professionnels

Bérangère Couillard et Christophe Béchu le 6 janvier 2023 au ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires. ©Restauration21

 

(1) Parmi les enseigne présentes : McDonald’s, Burger King, KFC, Cojean, Brioche Dorée, Starbucks, Planet Sushi,  Prêt à Manger, Bioburger, Elior…

 

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