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17/01/2024

« Le traitement des biodéchets nécessite un tri et une collecte minutieuse »

Depuis le 1er janvier 2024, tous les professionnels des CHR doivent  trier à la source à leurs biodéchets, quelle que soit la quantité produite. Objectif: les  valoriser via le compostage et la méthanisation.
3 questions à François Legris, directeur général adjoint de Hubency, un “intégrateur” qui accompagne plusieurs entreprises de la restauration dans l’optimisation du traitement et de la valorisation de leurs déchets.

 

Restauration21 – Hubency organise la collecte en grappes des biodéchets pour des enseignes de restauration comme Burger King et Hippopota­mus. Quel est le bilan?

François Legris – Le bilan est positif: la mise en place de la collecte en grappes mutualisées des biodéchets constitue un atout majeur pour les restaurateurs et pour les acteurs du recyclage. Densifier les tournées de ramassage des biodé­chets permet d’optimiser des coûts liés. Les dispositifs de tri déployés au fil des années dans les chaînes de restaurants partenaires témoignent de l’efficacité de l’apprentissage du geste de tri. L’engagement des collaborateurs formés aux bons gestes de tri à adopter se tra­duit par une réduction notable des volumes de déchets en mélange, les déchets résiduels, avec des retombées positives sur le taux de déchets valorisés. Toutefois, nous identifions des axes d’amélioration. Nos observations indiquent que les établissements proposant un service à table affichent un taux de tri plus élevé dû à la formation du personnel qui traite et trie direc­tement le reste des assiettes. En revanche, dans la restauration rapide, les consomma­teurs sont dans la majorité des cas responsables du tri de leurs déchets en salle, ce qui constitue un point d’amélioration potentiel.

Lire aussi : Hippopotamus en ordre de marche pour la gestion de ses biodéchets

Vu le retard des collectivités dans l’organisation de la col­lecte, quels sont les avantages pour une enseigne à recourir à un “intégrateur” comme Hubency

Bien que certaines collectivi­tés proposent un accompagnement aux profession­nels, et ce n’est pas le cas de la majorité, elles n’ont pas l’obligation de pourvoir à la gestion des déchets des professionnels. Sur ce nouveau flux, elles peu­vent être en retard sur le déploiement de ces nouvelles prestations. Les professionnels doi­vent donc pour la plupart se tourner vers les acteurs privés pour gérer leurs déchets ali­mentaires. Opter pour Hubency, c’est s’appuyer sur un réseau d’environ 500 presta­taires en France et bénéficier d’une solution clés en main pour répondre aux besoins spéci­fiques de collecte et de valorisation. Nous prenons en charge intégralement les opéra­tions de gestion des déchets des restaurateurs. Chaque site est audité pour définir le dispositif de tri conforme à la réglementation et adapté à l’activité spécifique de chacun de nos clients.

Lire aussi : Déchets de cuisine et de table : quelles solutions pour les petits producteurs ?

Quels sont les leviers à activer pour organiser un tri à la source efficace des biodéchets?

Le traitement des biodéchets nécessite un tri et une collecte minutieuse pour éviter tout déclassement en Déchets Industriels Banals [ndlr : DIB]. Pour y parvenir, plusieurs leviers, tels que le diagnostic, la mise en place de contenants adaptés et la sensibilisation des collaborateurs, sont essentiels. Il est impératif de consacrer le temps nécessaire à l’identifica­tion de chaque zone génératrice de biodéchets pour capter la totalité du flux. Cela implique une réflexion approfondie sur les types de déchets produits afin de sélectionner les conte­nants appropriés à déployer dans chaque zone. L’affichage des consignes de tri doit être clair, voire ludique, présent sur chaque zone de tri, rappelant instantanément le geste adéquat pour éviter toute contamination des différents bacs. Il est essentiel de former les collabora­teurs et de les impliquer pleinement dans ce nouveau processus. Enfin, au vu de la particularité des biodéchets quant à leur dégradation rapide et aux nui­sances que celle-ci peut engendrer, la réflexion autour du stockage de ces déchets en vue de leur collecte est capitale.

Cet article est extrait d’un dossier sur les biodéchets en restauration à paraître dans le Magazine #11 de Restauration21 qui sortira à la fin du mois de janvier.

 

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