323 articles publiés dans la catégorie "En bref- Actu"

02/12/2009

Avenance Enseignement et la FEEE signent la convention de mécénat « Eco-Ecole »

Eco-cole Avenance Enseignement, filiale du groupe Elior, a signé le 24 novembre dernier une convention avec la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe (FEEE). Eco-Ecole promeut l’Education au Développement durable en incitant des établissements scolaires (écoles primaires, collèges, lycées) à mettre en place des projets concrets autour des déchets, de l’eau, de l’énergie, de l’alimentation et de la biodiversité.  

La méthode Eco-Ecole a pour intérêt de réunir autour de la table l’ensemble des parties prenantes : établissement scolaire (direction de l’établissement, personnel administratif, professeur, élèves, parents d’élèves, élus locaux, associations, entreprises privées…). C’est un programme de sensibilisation concret au Développement durable et de mise en œuvre, sur une base volontaire dans les établissements scolaires français, par l’office français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe (of-FEEE), en partenariat avec le Réseau Ecole et Nature, la société Eco-Emballages et la Fondation Ensemble. Eco-Ecole bénéficie également du soutien des Ministères de l’Education Nationale et de l‘Ecologie.

Ce programme est mené avec succès depuis 1994 dans 45 pays du réseau de la FEEE. Du diagnostic à la réalisation d’améliorations concrètes pour réduire les impacts environnementaux au sein de l’établissement scolaire, ce programme permet aux enseignants et à leurs élèves de construire ensemble un projet d’envergure. Près de 1000 établissements scolaires français participent au programme pour l’année scolaire en cours.

Les atouts d’Eco-Ecole : une méthodologie éprouvée, des réalisations bénéfiques à l’environnement de proximité, une sensibilisation et une implication fortes des élèves, la mise en œuvre de la gouvernance locale, des relations étroites entre municipalités et communautés enseignantes, un appui par des outils pédagogiques, un accompagnement tout au long du projet par l’office français de la Fondation pour l’Education à l’Environnement en Europe et les partenaires du programme.

Plus d’informations sur : www.eco-ecole.org

Manuel Eco-Ecole téléchargeable sur : http://www.eco-ecole.org/images/stories/manuel/pdf/version_texte/printintegral5.pdf

 

30/11/2009

« L’entrecôte américaine est une aberration »

Yves-Marie 2 Nous mangeons trop de viande, les vaches ruminent, polluent et contribuent au réchauffement climatique. Ce qui ne signifie pas l’arrêt total de la consommation. Dans cette réflexion, les restaurateurs ont un rôle à jouer. L’entrecôte est sur toutes les cartes. La raison ? La Black Angus importée du continent américain (sud et nord) offre des taux de marge élevé. Selon Yves-Marie  Le Bourdonnec, boucher à Asnières (Le Couteau d’Argent) et conseiller des chefs, une entrecôte française coûte 25 euros, prix d’achat pour un restaurateur contre 16 pour son homologue d’Outre Atlantique,  coûts de transport inclus. Les raisons de son succès : une tendreté poussée à l’extrême. Pour Restauration21, le professionnel a accepté de parler franco et de lever le voile sur quelques éléments d’explication.

« Si l’on est arrivé à l’idée qu’il fallait manger moins de viande, c’est parce qu’il y a une surproduction d’une certaine catégorie de viande bon marché, garantissant  aux professionnels un coût matière réduit.  La Black Angus d’origine américaine  correspond aux standards de consommation actuels. Par contre, c’est une aberration environnementale de faire venir des carcasses  d’Amérique par avion lorsque l’on pense au bilan carbone du produit final. Et même en comptant le transport, c’est la viande la moins chère du marché actuellement. Elle provient d’une production industrielle pure, les animaux sont élevés en intensif, concentrés sur des prairies sans herbe et nourris au soja dont une partie est transgénique. Ce sont vraiment les endroits dans le monde où la densité le nombre de têtes par km² est la plus élevée. Les éleveurs ont obtenu des bêtes conformes au marché européen. En croisant la Black Angus avec des types charolais ou Herford pour améliorer sa conformation, ils ont un produit plus épais dont  la carcasse pèse autour de 450 kg contre 280 à 320 pour une carcasse standard de Black Angus.

Que se passe-t-il en France ?

En  France, le mode d’élevage ne correspond pas à l’offre de restauration basée sur la viande grillée, importée d’Amérique, mais aussi d’Autriche et d’Allemagne pour le Simmental. Le bon est maintenant assimilé à la tendreté, celle-ci étant obtenue par un process de production scandaleux.  il y a une dérive. Et même si quelques vérités font parfois mal, des restaurateurs sont obsédés par le coût matière. Songez que pour certains, la part de viande ne doit pas dépasser 2,5 euros.

Qu’est-ce qu’une bonne viande ?

Une bonne viande provient d’une vache qui a fait un veau, elle a donc minimum 3 ans et demi, et qu’on a ensuite engraissé avec des céréales : maïs en grains non ensilés, orge, lin, féverolles ?  A l’origine on engraissait les vaches pour que leurs veaux aient un lait gras et soient beaux. L’élevage est une question de terroir, de culture, de savoir-faire et de passé génétique des animaux.

Les restaurateurs ont-ils une alternative ?

Pour le moment, la solution consisterait à se fournir le marché anglais. Les  restaurateurs n’y vont pas beaucoup pourtant on y trouve des bêtes adaptées à la restauration, beaucoup plus proches en termes de distance.  Leur viande est régulière à un prix raisonnable, inférieur aux coûts élevés des races à viande françaises.

Une nouvelle voie ?

Pour trouver une voie médiane, il faut changer d’approche. Le modèle idéal serait d’élever une vache Normande comme une Blonde d’Aquitaine. La viande issue de la vache normande est naturellement persillée et présente une bonne conformation. Elle est adulte vers 30 mois, contre 38 à 40 pour les autres et donc elle coûte moins cher à élever. De plus, ayant produit du lait, elle est déjà rentabilisée. Je n’ai pas trouvé d’éleveur prêt à se lancer, mais je crois qu’il ferait fortune dans la restauration.

Et la viande bio ?

Le problème du bio et de l’élevage est que c’est une idée encore trop jeune. Il faut entre 10 et 15 ans pour mettre en place une filière bovine. Une génétique bovine se travaille sur 3 générations d’éleveurs. Pour l’instant, la filière du bœuf bio ne possède pas cette antériorité. Les éleveurs bio se sont lancés sur des races rustiques telles que Galowais ou la Salers  car elles sont résistantes et donc supportent de ne pas être vaccinées, un des éléments du cahier des charges de la viande bio. Depuis peu, Ils se lancent dans la Limousine bio, la Charolaise bio mais abattue  trop jeune afin de réduire l’exposition aux maladies. Pour l’agneau, le délai est plus court. Quant au veau bio, élevé avec sa mère dans les champs, sa chaire est rouge ce qui ne correspond pas aux attentes de la majorité des consommateurs ».

 

 

Sur le sujet :

 

Steak (R)évolution : Qu'est-ce qu'un bon steak ?, le 3/11/2014.

 

 

30/11/2009

Régis Marcon lance un blog destiné à l’apprentissage

P1050232 Nommé Monsieur Apprentissage par Laurent Wauquiez dans le cadre de la mise en œuvre d’une charte sur l’Apprentissage (contra d’avenir),Régis Marcon, le chef triplement étoilé de Saint- Bonnet Le Froid a ouvert http://mission-marcon.blogspot.com/. Le blog est destiné aux élèves ou apprentis  aux parent, aux professionnel des métiers de la restauration ;  aux tuteurs ou maîtres de stage, aux enseignant ou formateurs.

En marge du Congrès de l’UMIH (24 au 26 novembre à Nantes), Régis Marcon a expliqué sa mission :

« Mon travail consiste à identifier les blocages. C’est une mission sur 5 ans. Quand un jeune entre en cuisine, on lui fait miroiter la gastronomie, les étoiles. Du coup, il a des problèmes pour y trouver sa place. Une des pistes consiste à lui présenter l’ensemble des secteurs de la restauration. On en perdra beaucoup moins au cours de leur première année de formation si on leur donne une vue d’ensemble (…). On me demande un rapport.  Je ne suis pas un homme de rapport mais de cuisine. Pour janvier, nous préparons un texte dans lequel nous demandons la revalorisation des salaires des apprentis. Je suis en train de négocier avec des associations de taxis pour ramener les jeunes chez eux le soir après le service (…) ».

A partir du mois de janvier, Régis Marcon passera dans 12 villes dont Strasbourg- salon Egast, Nice-Agecotel, Paris, Dijon, Deauville-Omnivore, pour y présenter la charte. « Toute la restauration est concernée, qu’elle soit collective, rapide, traditionnelle, c’est une remis en question totale. Nous souhaitons que les restaurateurs et les centres de formation s’engagent et faire venir en stage en entreprise les professeurs qui n’ont pas connu cet univers » précise le chef.

Le 16 décembre prochain, il  animera un chat sur le site internet de l’Onisep.

29/11/2009

Les cuisiniers des Relais & Châteaux s’engagent pour une pêche durable

Relais et Chateaux sea food Parce qu’en Europe, la moitié des produits de la mer sont consommés dans les restaurants, les cuisiniers des Relais & Châteaux (475 établissements dans 57 pays) s’engagent pour la sauvegarde du plus grand garde-manger de
l’humanité : la mer. Le 17 novembre, lors du congrès de l’association, ils se sont engagés sur les 6 points suivants :

1. Les membres Relais & Châteaux sont conscients du problème de raréfaction des ressources halieutiques.

2. Les membres Relais & Châteaux sont conscients du rôle qu’ils peuvent jouer pour la préservation des ressources, en tant qu’acheteurs professionnels de produits de la mer.

3. Les membres Relais & Châteaux sont prêts à s’engager dans une démarche d’approvisionnement en produits de la mer durables (stock en bon état, taille de maturité sexuelle atteinte, technique de pêche respectueuse de l’environnement).

4. Les membres Relais & Châteaux s’engagent à communiquer leurs choix auprès du consommateur (origine des espèces proposées…).

5. Les membres Relais & Châteaux s’engagent à ne plus servir d’espèces menacées et à les retirer de leur carte progressivement au cours de l’année qui vient.

6. Etant donné la situation d’urgence vis-à-vis du thon rouge (Atlantique et Méditerranée), les membres Relais & Châteaux s’engagent à ne plus servir cette espèce à partir du 1er janvier 2010.

« Les membres Relais & Châteaux reconnaissent ainsi le rôle majeur qu’ils peuvent jouer pour la préservation des ressources, en tant que prescripteurs clé dans le choix des espèces qu’ils achètent », indique un communiqué de presse. Sur ce projet,  Relais et Châteaux travaille avec l’Alliance Produits de la mer (Seafood Choices Alliance).

Lire également la note précédente : « Les choix des restaurateurs peuvent faire une vraie différence pour les océans ».

29/11/2009

Les choix des restaurateurs peuvent faire une vraie différence pour les océans

ParisSummitLogo_web Les inscriptions pour le Seafood Summit 2010 sont dès à présents ouvertes. La conférence annuelle de l'Alliance Produits de la mer intitulée «Pensons autrement dans un monde en évolution» aura lieu pour la première fois à Paris du 31 janvier au 2 février 2010. Le Seafood Summit est l'une des plus grandes conférences au monde entièrement consacrées aux produits de la mer durables. Cette conférence sera consacrée aux problématiques actuelles relatives à l'aquaculture, aux pêcheries des pays en développement, à la durabilité sur les marchés asiatiques, à la certification, au changement climatique, etc. Le Seafood Summit favorise le dialogue entre les acteurs de la filière qui souhaitent rendre le marché mondial des produits de la mer durable d’un point de vue environnemental, social et économique. Renseignements  et inscriptions : http://french.allianceproduitsdelamer.org.

L’Alliance Produits de la mer est un programme international de SeaWeb qui a pour vocation de créer des opportunités de changements au sein de la filière des produits de la mer. Fondée aux États-Unis en 2001, l’Alliance aide la filière des produits de la mer – des pêcheurs et aquaculteurs aux transformateurs, distributeurs, détaillants, chefs, restaurateurs et poissonniers – à rendre le marché des produits de la mer durable d’un point de vue environnemental, économique et social. L'Alliance crée des synergies et propose des solutions innovantes pour des défis à long terme.

Guide des espèces (poissons) Retrouvez en ligne le Guide des espèces à l’usage des professionnels : Le premier ouvrage présentant les principales espèces commercialisées en France-Belgique-Suisse, sous l’angle de la durabilité. Il offre aux acheteurs de produits de la mer des informations environnementales et scientifiques sur plus de 60 espèces de poisson commercialisées. Retrouvez-le en ligne : http://french.allianceproduitsdelamer.org/resources/documents/FrenchSpeciesGuide_RevisedFinal.pdf

28/11/2009

12 fiches thématiques pour une restauration collective responsable

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La Fondation Nicolas Hulot et la Fédération Nationale des CIVAM (Centres d'Initiatives pour Valoriser l'Agriculture et le Milieu rural) publie le Guide de la Restauration Collective Responsable, destiné aux collectivités territoriales et aux entreprises. Au sommaire : 12 fiches thématiques composant un outil pratique, proposant pistes et contacts pour accompagner les élus et les entreprises. Contexte et enjeux, méthodologie générale, quels produits choisir, les circuits d'approvisionnement, le cadre politique et réglementaire, la conception des menus et le budget, accompagnement/formation, les thèmes abordés couvrent la totalité du champ. Pour télécharger le guide : http://www.fondation-nicolas-hulot.org/sites/default/files/pdf/guide_restauration_collective.pdf

26/11/2009

Congrès anti-durables

Le moins que l’on puisse dire est que les congrès du SYNHORCAT, en début de semaine, et de l’UMIH, clôturé ce soir à Nantes (44) n’auront pas fait le bien de la profession. Cet après-midi, la table ronde sur la TVA a été annulée, les esprits étant déroutés par 3 jours de fronde.  Depuis mardi, Christine Pujol, la présidente en titre de l'UMIH, défend becs et ongles son titre à André Daguin, l’ancien président ayant décidé de reprendre les rênes de l’UMIH (qu’il a dirigée pendant 11 ans jusqu’en 2008), et de s’auto proclamer président par intérim pour 3 mois, suite à un vote de défiance contre sa rivale. Le plus fort : tous deux comptent bien aller négocier lundi les dernières touches à l’accord avec les syndicats salariaux, 2e volet du contrat d’avenir. Et le signer ! Apparemment seule une action en justice peut régler le litige entre les deux postulants, aucune des deux parties n’ayant pour l’instant franchi le pas. En pleine crise d’image, les professionnels n’avaient pas vraiment besoin de cela.  

http://www.dailymotion.com/video/xb991r_congres-des-hoteliers-dans-un-clima_news

Christine Pujol

 

 

 

Un congrès pas facile pour Christine Pujol. 

 

25/11/2009

« De l’assiette aux champs » au menu du Conseil économique, social et environnemental le 8 décembre

André Daguin serait-il en train d’effectuer son retour médiatique sur la scène deP1040245 la restauration ? Alors que le congrès de l’UMIH bat son plein à Nantes (44), un communiqué de presse annonce qu’il présentera le projet d’avis « De l’assiette aux champs »  en discussion à l’assemblée plénière du Conseil économique, social et environnemental, au nom de la section du cadre de vie et de la section de l’agriculture et de l’alimentation :

 « Le Conseil économique, social et environnemental formule des propositions pour préserver et continuer à enrichir ce patrimoine national culturel que constitue la cuisine française. Elles visent à conforter la qualité des produits alimentaires en renforçant les liens entre les professionnels des « métiers de bouche » qui les valorisent, et les agriculteurs qui les leur fournissent. Elles portent également sur la nécessité d’améliorer l’information et l’éducation au goût des consommateurs, en particulier les plus jeunes, afin qu’ils aient le souci de se bien nourrir et apprennent le plaisir de cuisiner, au « risque » même d’inciter certains d’entre eux à en faire leur métier ».

Ce projet d’avis sera discuté en assemblée plénière le mardi 8 décembre 2009 à partir de 14h30. Il sera voté le mercredi 9 décembre 2009 à partir de 14h30.

 

25/11/2009

100 % de la consommation électrique des McDo couverte par les Enr au 1er janvier 2010

L’enseigne de restauration rapide McDonald’ France (134 restaurants dans 859 communes) annonce qu’au 1er janvier 2010, 100% des restaurants McDonald’s couvriront 100% de leurs consommations avec de l’électricité d’origine renouvelable,  grâce au mécanisme des certificats verts fournis par Green Access, choisie pour sa capacité à regrouper des petits producteurs localement implantés en proximité des restaurants, avec un mix énergétique favorisant la petite hydroélectricité et les éoliennes..

Pour 2020, l’enseigne s’est fixé les objectifs de réduire ses émissions de GES de  60% sur le périmètre des restaurants (le périmètre des restaurants est le seul périmètre de responsabilité entière de McDonald’s France) et de 20% sur le périmètre global, qui inclut les phases amont de productions agricoles.

Dans les restaurants, 800 pompes à chaleur aérothermiques ou géothermiques pour la production d’eau chaude sanitaire seront installées en deux ans. Des tests de production électriques via la méthanisation des déchets cartons et organiques sont également programmés.

A partir du  7 décembre 2010, le site internet www.cooperonspourlenvironnement.com présentera les  solutions déjà partagées par McDonald’s.

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Inauguré en mai 2008, le restaurant McDonald’s de Beaugrenelle (Paris XV°) une série d’équipements innovants en matière de protection de l’environnement ainsi qu’un nouveau décor orienté sur ce thème.

23/11/2009

L’épisode de la TVA annonce les difficultés du Grenelle pour la profession

Aujourd’hui, la commission des finances du Sénat a voté à l'unanimité un amendement, présenté par des sénateurs centristes, au projet de budget 2010, visant à rétablir à 19,6 % le taux de TVA sur la restauration, réduit début juillet à 5,5 %. Nul doute que les représentants des deux principales organisations patronales, l’UMIH et le SYNHORCAT, seront chahutés la semaine prochaine lors de leur congrès respectif. Piégés par un bilan sur 4 mois seulement, les représentants professionnels n’ont pas réussi à convaincre les parlementaires agacés par des retombées de la baisse de la TVA qu’ils jugent  insuffisantes. Baisse des prix, embauche et protection de l’emploi, investissements, on ne s’attardera pas sur la réalité des 3 contreparties déjà amplement commentées par la presse spécialisée et grand public.

Pour Restauration21, c’est le comportement des restaurateurs, indépendants et chaînes, syndiqués ou non, qui est intéressant, la question de base étant : «Comment  est- ce que les groupements professionnels du secteur de la restauration se sont comportés par rapport aux conséquences de la baisse de la TVA ? ».La TVA sert ici d’ « analyseur » dans cet épisode de la vie de la profession : les indépendants n’ont pas vraiment adhéré au contrat d’avenir signé par les instances patronales avec Bercy en avril dernier, au contraire des chaînes. Dans le cas de la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement, l’application de cette loi  mettra sans doute en en jeu des mécanismes similaires de résistance, d’adhésion, au niveau des différents segments de la profession, indépendants et chaînes en particulier. Le Grenelle de l’environnement pourrait être pénalisé par un manque de légitimité. (Notons au passage que l’Etat lui-même a manqué l’occasion de faire explicitement le lien entre les investissements de modernisation attendus suite au passage de  la TVA à 5,5% et les investissements nécessaires préconisés par le Grenelle pour réduire les émissions de Gaz à effet de serre et réduire la dépense énergétique).

Que signifie le Grenelle de l’Environnement pour la profession ?  Quelle en sera la traduction concrète en termes de contraintes ? Les restaurateurs sont concernés à plusieurs titres : la qualité énergétique des bâtiments où sont installés leurs affaires, leur offre de produits (proximité, traçabilité, packaging), la modération des besoins de leurs clients (la carte durable), leurs consommations d’énergie, la gestion de leurs déchet. Il nous semble que, mis à part le chapitre sur l’eau,  tous les points du Grenelle constituent pour la profession un défi à relever, des solutions à trouver et à mettre en œuvre d’ici à 2, 6 ans et 10 ans environ, selon les échéances. Pour l’instant, certains acteurs travaillent de façon isolée, chacun de leur côté. Les chaînes innovent en matière de construction, de gestion de l’énergie, le font savoir et se différencient sur le marché.  Seuls quelques indépendants (ceux-là même qui déjà appliquaient une organisation du travail « moderne » avant l’heure des 35 heures) ont déjà posé des jalons. Ce sont des initiatives locales, individuelles considérées comme exemplaires.

De la même façon que la profession s’est accommodée du Contrat d’Avenir, le Grenelle de l’environnement pourrait donner  lieu des stratégies diverses selon les groupes d’acteurs au sein de la profession.

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