08/09/2025
Comprendre le gaspillage alimentaire dans les transports de voyageurs
Durant 2 ans, l’Ademe a évalué les gisements de déchets de table et de service et en a estimé leur impact financier et carbone.
En partenariat avec la SNCF, les Bateaux Parisiens, Brittany Ferries et Ponant, l’Agence de la transition écologique (Ademe) a mené une étude sur les pertes alimentaires et les déchets associés dans ces environnements où les contraintes logistiques sont particulièrement fortes. Souvent restreints, les espaces de stockage, de préparation et de tri des déchets compliquent l’optimisation des flux et le recyclage. La clientèle internationale implique une grande diversité de l’offre alimentaire, ce qui complique l’anticipation des besoins et la gestion des excédents. La prise à bord des repas par les collaborateurs accroît le volume de déchets générés.
L’étude pointe 2 principales sources de pertes alimentaires : les restes d’assiettes et les excédents en fin de service Les premiers représentent une part prépondérante du gaspillage, atteignant jusqu’à 75 % du volume des déchets pour l’une des compagnies, quand les plats préparés mais non consommés peuvent atteindre 70 % des pertes pour une autre. Mais « les résultats observés sur les 4 compagnies sont très hétérogènes et ne peuvent être comparés entre elles du fait de fonctionnements très différents » prévient l’Ademe.
« L’ampleur du phénomène se traduit par des coûts considérables : les projections
réalisées montrent que les pertes alimentaires engendrent des dépenses comprises entre 1,2 et 5,8 M€ d’euros par an pour les compagnies concernées, et cela uniquement sur le gaspillage alimentaire » poursuit l’Agence de la transition écologique. Des coûts auxquels s’ajoutent ceux générés par la gestion de l’ensemble des déchets associés à la consommation alimentaire : emballages, canettes, serviettes en papier.
Sensibilisation des collaborateurs et des clients
L’Ademe et ses partenaires ont testé 22 actions visant à réduire le gaspillage alimentaire. Parmi elles : la prévente des repas pour anticiper les quantités à préparer, l’adaptation des menus selon les contraintes de transport, la réduction des contenants et de la vaisselle, ou encore la sensibilisation des collaborateurs et des clients. Des campagnes de sensibilisation ont été menées pour encourager les collaborateurs à adopter de meilleures pratiques. Deux entreprises ayant mis en œuvre ces actions ont constaté une réduction du gaspillage alimentaire de leurs employés allant de 35 à 55 %. Concernant les passagers, « l’impact des initiatives mises en œuvre est plus difficile à mesurer et nécessitera des observations sur une période plus longue » selon l’agence.
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